Médecine interne d’aval des urgences : « enquête SiFMI 2015 » : structures d’aval des urgences en médecine interne en juillet 2015 - 22/11/15
Résumé |
Introduction |
L’activité d’hospitalisation en aval des urgences est l’une des missions des services de médecine interne. En l’absence de données récentes, l’objectif de l’enquête « SiFMI 2015 » était de décrire les caractéristiques des patients en provenance des urgences hospitalisés dans des services de médecine interne du groupe SiFMI en 2015. Nous présentons ici les caractéristiques des 18 structures de médecine interne avec activité d’aval des urgences ayant participé à l’enquête.
Matériels et méthodes |
Étude prospective multicentrique française. Nous avons recueilli dans 18 services de médecine interne les caractéristiques de l’ensemble des patients hospitalisés via les urgences pendant 7jours consécutifs durant le mois de juillet 2015 (dont une semaine de canicule). Parallèlement aux données concernant les patients, nous avons recueilli les caractéristiques de chaque service par questionnaires envoyés aux médecins responsables. Les données recueillies concernent les équipes médicales et paramédicales, le nombre d’hospitalisation globale et post-urgences par an et l’organisation générale des services.
Résultats |
Nous avons pu recueillir au total les données concernant 18 services de médecine interne répartis sur l’ensemble du territoire français dont 14 appartiennent à des centres hospitalo-universitaires, 8 situés en Île-de-France. L’ensemble totalisant 477 lits voués à l’aval des urgences sur 1110 lits de médecine interne. Huit services ont au moins une unité dédiée à l’aval des urgences, comprenant en moyenne 21,4 lits, avec une grande variabilité (entre 8 et 57 lits) dont 3 services qui ont une activité post-urgence exclusive. Les hospitalisations post-urgences sur un an représentent en moyenne 56,2 % (± 20 %) de l’ensemble des hospitalisations dans ces différents services. Ces services assurent 33 530 séjours par an avec en médiane 1368 hospitalisations/an par centres [480–5580]. Les équipes médicales sont constituées de 2 à 8 médecins seniors, en majorité interniste, bien que dans 59 % des cas il y ait également des intervenants d’autres spécialités (généralistes surtout mais aussi rhumatologues, gériatres et dermatologues). Les internes sont entre 1 et 14 par service dépendant du nombre de lits d’hospitalisation. Deux typologies d’internes peuvent être distinguées : les internes de médecine générale en milieu ou fin d’internat (entre le 3e et le 6e semestre) et les internes de spécialité médicale le plus souvent en début d’internat (1er ou 2e semestre). Enfin la majorité des services ont une équipe soignante dédiée au post-urgences (65 %). Dans 53 % des cas, il y a un secrétariat dédié, alors que seul un tiers des services a une assistante sociale dédiée.
Discussion |
Malgré les limites liées à la méthodologie déclarative du recueil des informations, cette étude est à notre connaissance la première à offrir un panorama de la structuration de l’activité d’accueil de l’aval des urgences en médecine interne, que ce soit en centre hospitalo-universitaire ou non. On note une grande variabilité d’organisation, reflétant sans doute les réalités locales de chaque centre. Les effectifs médicaux témoignent du besoin de seniorisation, du lien avec la médecine générale et d’autres spécialités, de l’activité pédagogique de ces structures et de la spécificité de cette activité avec des équipes paramédicales souvent dédiées, et au maximum la constitution d’unités entièrement dédiés à cette activité. Ceci contraste avec la pauvreté du volet social et de secrétariat.
Conclusion |
Il s’agit d’une première étude nationale concernant une activité quotidienne mais mal identifiée en médecine interne. Les services de médecine interne apparaissent diversement structurés pour faire face à une situation qui représente plus de la moitié de leur activité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 36 - N° S2
P. A44 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?